Contradiction maternelle – séparation et collectivité.
- PLUENET Céline
- 23 sept. 2015
- 4 min de lecture
Lorsque je suis devenue maman, je me suis bien rendu compte que je changeais, non, je ne suis pas devenue bipolaire du jour au lendemain. Seulement en étant dévouée dans mon rôle de maman, je sens souvent mon esprit de contradiction comme une petite voie intérieure prête à surgir a des moments parfois « anodins »

Contradictions ? Mais de quoi parle-t-elle ?
Je parle de ces moments où tu souhaites quelque chose, mais que finalement tu réévalues très rapidement.
Il y en a plein des exemples....
Tu veux du calme et du silence et lorsqu’ils ne font aucun bruit, une petite voix dans ta tête te murmure de vérifier et d’anticiper : une bêtise. Un silence pesant alors tu vas les voir dans leurs chambres et tu commences à les solliciter comme si tu avais oublié que 5 minutes auparavant tu leur disais de ne plus faire de bruit.
La première fois que ce sentiment m’a pris, j’étais partie au restaurant avec mon homme, nous fêtions notre anniversaire, je n’avais pas encore mon fils, ma fille chez mes papi et mamie. Une soirée en amoureux, comme au bon vieux temps (qui n’a pas duré très longtemps pour nous puisque nous avons notre fille assez rapidement, à discuter et rire sans être dérangés par une couche à changer… Et puis le sujet dévie, la petite le matin même nous a fait beaucoup rire en disant à papa « tu piques » et puis d’un coup cette phrase, elle grandit trop vite c’est fou ! Bref, on aura presque hâte de rentrer… Puis on se reprend on profite et lorsqu’on rentre on est content de la retrouver.
L’exemple le plus parlant, le matin j’aide mes enfants à se préparer pour l’école, les ¾ du temps je dois répéter plusieurs fois, « dépêche-toi, nous allons être en retard », pour finir 3 minutes après a dire « non ne court pas ». Dépêche-toi, mais ne court pas hum, analyse l’info…
Et bien, sache cher lecteur que ces moments de contradiction sont de plus en plus présents au fur et à mesure que tes enfants grandissent.
Lundi pour la première fois depuis près de 3 ans, j’allais me retrouver seule, mini-moi 1 à l’école, mini moi 2 à la crèche pour 2 heures et mon homme au travail. Oui 2 heures de solitude, 2 heures où j’allais pouvoir faire ce que je voulais, un moment magique, à faire une croix dans le calendrier… enfin c’est ce que je croyais.

J’avais déjà préparé ma liste de chose à faire la veille au soir, en profiter pour ranger leurs chambres, passer l’aspirateur, faire un ménage de fou, me mettre du vernis, faire un masque... Attend en 2 heures je vais pouvoir en faire des choses.
Et enfin ce moment est arrivé, j’ai déposé la grande à l’école, suis allé promener mon chien avec le petit, puis j’ai déposé le petit à la crèche et me voilà « enfin seule »
Je rentre à la maison, déterminée et pleine de bonne volonté. Je vais faire tout mon ménage et puis s’il me reste un peu de temps je travaillerais un peu mes articles en cours.
Je me prépare un café, je regarde la pendule, je vide le lave-vaisselle et puis ma détermination me quitte tout d’un coup.
Je sais que ma fille à l’école se plait bien et qu’elle est prête ! Je ne m’inquiète donc pas pour cette rentrée, elle a 3 ans ½ elle était en demande, elle a fait un accueil occasionnel l’année dernière à la crèche et ça la bien aidé.
Mais voilà je ne peux pas en dire autant pour mon fils, resté 2 ans uniquement avec moi et ma fille, la socialisation ce n’est vraiment pas la même histoire que pour ma grande. Quelques problèmes de santé nous ont obligés à réévaluer nos priorités. Nous avons une relation différente, presque fusionnelle, nous sommes une famille très soudée. Alors voilà je cogite, je m’inquiète, et au fond je souffre un peu de cette situation, mais je sais que c’est une bonne chose pour lui, il en a besoin.
Il a besoin de découvrir un environnement différent de celui de notre cocon familial.
Alors on a mis en place des astuces, lecture de livre sur la crèche et l’école, mise en place d’un semainier des rituels. On parle beaucoup. Mais au final ça ne rend pas les choses plus faciles.
On fait les choses progressivement, on va y arriver !
Je ne le laisse que 2 heures, 2 fois par semaine. Mais bon je sens bien que c’est dur, il pleure, il crie lorsque je le dépose.
Et pourtant lorsque je le récupère et que je lui demande si il s’est bien amusé il me répond « oui »
ET bien j’ai continué à cogité, réfléchir, me raisonner, repeser le pour et el contre réévaluer mes contradictions. Lutter contre cette envie de baisser les bras et de recommencer notre petite juste nous à la maison.
Et voilà je regarde le pendule et il est 11 h 15, moi qui avait prévu toute une liste de chose a faire. Rien ! je n’ai rien fait si ce n’est réfléchir et me remettre en question…
Foutue contradiction !
Et vous avez-vous déjà fait face à ces contradictions ?
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