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Il était là devant cette porte fermée. Education, punition, enfance...



J’ai hésité toute la semaine à écrire cet article, par pudeur, par respect, par peur du jugement, mais aussi cette petite voix dans ma tête qui me dit « Et si elle te lit » et puis j’ai pris du recul, j’ai réfléchi et poser le pour et le contre.



Ce n’est pas un article « pointage du doigt » mon but n’est pas de juger mais j’ai besoins d’extérioriser.




Il y a un peu moins d’une semaine, j’ai été témoin d’une scène et j’en suis encore marquée aujourd’hui.

En me promenant je suis passée devant une résidence et j’entant un enfant hurler, pleurer et taper du pied. Mais pas des petits pleurs, vraiment un très très gros hurlement.

J’entre dans la résidence pour voir ce qu’il se passe et surtout pour vérifier que personne ne soit blessé.

J’arrive et je vois un petit garçon, je m’approche, et il pleure il met des coups de pied dans la porte il crie « Maman ».

Au début j’ai pensé « Ah mince il a dû oublier ces clés même si à mon sens il est un peu jeune »

Je m’approche et lui dit « bah alors tu as oublié tes clés »

Je regarde et il est en chaussette.

Il me répond non maman veut pas m’ouvrir.

Du coup je ne comprends pas très bien, je lui dis : « Mais, tu es sûr que ta maman est à l’intérieur ? “

Oui, oui et là il crie plus fort ‘Maman, ouvre-moi silt plait ouvre moi maman, je suis calme’

Et là je comprends que sa maman l’a mis dehors pour le punir.

Alors me voilà devant ce petit garçon de moins de 6 ans, qui pleure qui est puni, je ne sais pas ce qui s’est passé, je ne sais pas pourquoi il est puni, et je ne peux en aucun cas juger cette maman.

Du coup je suis la devant lui et je me sens tellement mal !

Alors je lui dis ‘Peut-être que si tu te calmes et que tu ne pleures plus ta maman va t’ouvrir’

Il s’est calmé, je suis sortie de la résidence je suis restée devant le portail discrètement et 5 minutes après la maman a ouvert la porte.

C’est une scène qui peut semblait anodine, mais j’avoue que je l’ai pas très bien vécue. Je me suis sentie tellement impuissante et démunie. Un crève-cœur !

Comme je le disais plus haut je ne sais pas ce qui s’est passé, et il était devant chez lui dans une zone fermée donc pas dans la rue. Mais j’ai vraiment était choqué par la scène.

D’une violence inouïe, je suis maman et je sais combien les enfants peuvent nous mettre à bout de nerfs, mais bon je pense qu’il y a aussi une multitude de possibilités avant de mettre un enfant sur le paillasson.

Même au niveau de la symbolique pour l’enfant, l’abandon, enfin vraiment tellement de choses qui font qu’encore aujourd’hui je repense à ce petit garçon et a ce sentiment que j’ai eu d’impuissance, que pouvais-je bien faire ? Appeler la police ? Oui si cela avait duré plus longtemps je l’aurais certainement fait, mais de quel droit ? Était-il en danger ? Non pas immédiatement.

Il existe tellement de manières d’éduquer un enfant et pourtant il n’existe pas un mode d’emploi unique avec la bonne pratique… Peut-être que cette maman n’a pas trouvé d’autres alternatives à ce moment ? Je ne sais pas et le serait certainement jamais et je ne veux pas la juger.

Je veux juste en parler. Parler… Parce que c’est important de mettre en mot ce genre de situation, parce que pour moi maman cette punition n’ait pas concevable, mais aussi parce qu’en tant qu’éducatrice je sais au combien ce type de mesure même isolé peuvent traumatiser et déstabiliser un enfant.


Alors voilà je voulais l’écrire parce que cette maman était peut être démunie, parce que peut être qu’elle me lira et qu’elle a peut-être aussi besoin de savoir que oui parfois nos enfants nous poussent à bout, comment réagir face à une situation de crise ?


Ça sera d’ailleurs le thème du débat que j’animerais sur la page Facebook de salon baby jeudi 11 novembre 2015 à partir de 9 h : Comment réagir face aux colères des enfants ?


Et vous qu'auriez vous fait?

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